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AVEZ-VOUS UNE OCCLUSION EQUILIBREE ?

L’occlusion se définit par la manière dont les dents du haut viennent s’emboîter avec les dents du bas. Ce n’est pas une pathologie, comme l’est l’occlusion intestinale. On a donc tous une occlusion, équilibrée ou déséquilibrée.

L’équilibre de l’occlusion se visualise par les points de contact entre les dents opposées et par la manière dont les arcades dentaires s’articulent entre elles lors des fonctions (mastication, déglutition). L’anatomie de la face occlusale des dents est très particulière, faite de creux et de bosses, justement pour venir s’emboîter avec la dent opposée, comme un pilon dans son mortier, afin de mastiquer efficacement les aliments. Mais cette anatomie particulière n’a pas pour unique objectif la mastication ; elle obéit à des règles précises, pour optimiser les fonctionnements des articulations temporo-mandibulaires, elles-mêmes influençant l’équilibre postural. En règle générale, toutes les dents existantes doivent se répartir équitablement la pression occlusale globale, générée par la force des mâchoires. 

Les déséquilibres de l’occlusion, en influençant un déséquilibre de la position des articulations temporo-mandibulaires, ont un impact majeur sur l’équilibre postural et sur toutes les douleurs qui lui sont associées

Mais les déséquilibres de l’occlusion ont aussi un impact sur le système digestif, par l’intermédiaire de la capacité à mastiquer correctement. Symboliquement, ils ont un impact majeur sur l’ancrage émotionnel et la force de vie : « croquer la vie à pleine dents », comme on dit, cela ne peut se faire qu’avec une occlusion équilibrée, faute de quoi l’on croque la vie de façon bancale !

En somme, en cas de douleurs cervicales, dorsales, articulaires, de lombalgies, de problèmes digestifs ou de dépression – pour ne citer que les principaux signes cliniques -, pensez à l’occlusion dentaire !

Comment savoir si votre occlusion est déséquilibrée ?

  • Il vous manque des dents, qui n’ont pas été remplacées.
  • Vous avez subi de multiples soins dentaires, ponctuellement, au cours de périodes douloureuses sur le plan dentaire, qui vous ont amené en urgence chez votre dentiste
  • Les dents de votre maxillaire sont plus en avant que les dents de votre mandibule (rétrognatie)
  • Vos dents du haut recouvrent trop, voir en totalité, vos dents du bas (supraclusion).
  • Votre mâchoire du bas est plus grande que votre mâchoire du haut (prognathie).
  • Vous avez usé vos dents à cause d’une consommation excessive de citron ou de sodas.
  • Vous ronflez et avez des apnées du sommeil.
  • Votre sourire n’est pas « horizontal » et vous ouvrez la bouche en biais
  • Vous avez eu une naissance traumatique (forceps, siège, entrave du cordon ombilical, césarienne)
  • Vous avez eu des rhinopharyngites à répétition pendant l’enfance, ce qui vous a donné l’habitude de respirer par la bouche.
  • Vous zozotez ou avez des problèmes d’élocution, ou votre langue se positionne trop bas dans la bouche.
  • Vous ne pouvez mastiquer des aliments durs sans avoir des crampes dans les mâchoires.
  • Il y a un espace entre vos incisives du haut et celles du bas lorsque vos molaires sont en contact (béance) – séquelle du pouce, la tétine ou d’une interposition de la langue.
  • Vos mâchoires se crispent, et vous grincez des dents la nuit, et parfois même le jour (bruxisme).
  • Vos mâchoires (en fait, leur articulation) claquent ou crissent quand vous ouvrez ou fermez la bouche.
  • Vous avez des acouphènes.
  • Vous souffrez de névralgies cervicales, de torticolis ou d’un mal de dos, ou de maux de tête le matin au réveil.
  • Vous avez une attitude scoliotique.
  • Vous êtes sujet aux lombalgies ou aux sciatiques.

ET S’ILS EN MANQUE UNE ?

Toute absence de dent provoque un déséquilibre de l’occlusion, parce-que les dents non calées entre elles se déplacent de manière continuelle pour chercher un nouveau contact. Elles se déplacent généralement vers l’avant et le haut en se couchant, provoquant des interférences dans les mouvements latéraux de la mandibule. Ces interférences créent des spasmes musculaires et des pathologies au niveau des articulations temporo-mandibulaires.

Et à quoi tout cela sert-il ?

Les fonctions buccales ont un lien fondamental avec l’équilibre occlusal et votre santé. Elles participent au développement des arcades dentaires (dents qui se chevauchent), des fosses nasales (cloison déviées), harmonisent les muscles du cou (cervicalgies)maintiennent l’alignement dentaire (dents en avant), etc. Ce ne sont là que quelques-unes des principales actions des fonctions buccales sur la croissance des structures faciales et posturales du corps.

Comment sait-on si tout fonctionne bien ?

Généralement, vous ne vous en rendez pas compte, car vous avez toujours fonctionné ainsi et, en l’absence de position de référence, on ne peut pas comparer. C’est lorsque des douleurs surviennent que l’on commence à se poser des questions, mais il est parfois trop tard. Surtout que les premiers dysfonctionnements se manifestent dès la naissance et qu’ils ont des répercussions sur la croissance, avec des conséquences irréversibles. Le problème est que l’on ne fait pas toujours le lien entre des douleurs (faciales, cervicales, dorsales, etc) et les fonctions buccales, si bien que l’on peut continuer de souffrir pendant de longues années sans trouver de solutions. Les fonctions buccales se mettent en place dès la naissance, avec la succion, puis la mastication. Elles sont associées à la déglutition, qui nécessite une position adéquate de la langue et une respiration nasale, car on ne peut pas en même temps avaler et respirer par la bouche – il suffit d’avoir eu un gros rhume pour le comprendre. En fait, comme nous le verrons, toutes ces fonctions sont liées, et l’anomalie de l’une d’elles, par un effet de chaîne, aura des conséquences sur le dysfonctionnement de toutes les autres.

LES SIGNES PRECOCES DE FUTURS PROBLEMES FONCTIONNELS

  • Absence d’espace entre les dents de lait à l’âge de 3 ans 
  • Visibilité de la langue lors de la parole
  • Infections ORL à répétition
  • Succion du pouce ou tétine
  • Mastication insuffisante
  • Ronflements
  • Grimaces lors de la déglutition 
  • Bouche entrouverte en permanence, avec respiration buccale
  • Position de la mâchoire du bas trop en avant, trop en arrière ou de biais
  • Attitude scoliotique

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